Niet mijn will,
o Heer,
maar de uwe geschiede
Luc, XXII, 42
Genadige Jesus,
geef zijne
ziel de eeuwige rust
Dans le comté
de Kildare, les conditions de vie et l'aspect extérieur
de la population installée dans les tourbières ou
à proximité de celles-ci sont fort peu favorables.
De chaque côté des sections du canal qui traversent
la tourbière, la terre est divisée en lots de petite
taille affermés aux coupeurs de tourbe qui viennent habiter
sur place, peu importe si l'endroit est sinistre et inconfortable.
Leur première tâche est de creuser dans le talus
le plus sec qu'ils peuvent trouver pour y construire une habitation,
et celle-ci est si profondément enfoncée qu'on en
voit rarement plus que le toit; ce toit est couvert d'un maigre
chaume, ou plus fréquemment de minces mottes de tourbe
prélevées dans la tourbière, l'herbe vers
le haut, de sorte qu'à première vue il s'intègre
au paysage qui l'entoure et que le regard pourrait glisser sans
remarquer sa présence s'il n'était pas détrompé
par l'apparition d'enfants et d'animaux domestiques qui sortent
par un trou sur un des côtés et par quelques bouffées
de fumée qui s'échappent des nombreuses fissures
du toit. Partout on parle la langue anglaise.
Samuel Lewis Esquire
A Topographical Dictionary of Ireland
1837
Je ne désire pas retrouver le monde tel qu'il était
quand j'étais enfant. Je ne désire pas retrouver
la personne que j'étais dans ce monde. Je ne veux pas être
la personne que je suis maintenant dans le monde d'alors.
Alan Bennett
La puanteur de la sensation est pareille à un anesthésique
qu'on a rendu visible.
Eudora Welty
Dans
le relevé de 165456, les terres de Ballymakealy, de
Tirow et de Sealstown sont décrites comme attenantes « à
l'est aux terres de Kildrought, à l'ouest aux terres de
Griffenrath, au nord aux terres de Castletown et aux terres de
Mooretown, et au sud aux terres d'Ardresse » (Ardrass).
Selon ce même
relevé Possockstown (Roselawn) était à l'ouest
des terres de Ballymakealy. Pendant longtemps Griffenrath avait
été exploité par les Dongan de Possockstown
et il se peut que ce soit pour cette raison que ce domaine ait
été ainsi nommé. En 164344, pendant
les guerres, il fut fait mention d'une protection particulière
accordée à Thomas Dongan de Griffenrath, Balligorne
et Possockstown.
Richard Talbot, duc
de Tyrconnell, qui acquit les titres d'Allen à Ballymakealy,
Tirow et Sealstown, était le frère de Mary, l'épouse
de Sir John Dongan de Castletown et Possockstown, et avait donc
tout particulièrement intérêt à acquérir
les terres attenantes de Ballymakealy.
Les terres de Richard
Talbot furent confisquées à la suite de la défaite
des Jacobites et de sa mort au siège de Limerick, mais
sa veuve, Frances, comtesse douairière de Tyrconnell, parvint
à établir ses droits sur les terres de Ballymakealy,
de Sealstown, de Tirow et d'Oldtown car elles avaient été
inclues dans son douaire.
Bartholomew Vanhomrigh
acheta Ballymakealy et Oldtown et dut se résigner à
permettre à la duchesse de conserver les terres tant qu'elle
serait vivante.
La duchesse survécut
à tous les Vanhomrigh et mourut en 1730, à l'âge
de quatre-vingt-douze ans.
La maison appelée
Springfield fut certainement construite par John Clarke, lequel,
en 1763, octroya à John Franklin, originaire de Springfield,
« Toutes les portions de terrain de Ballymakealy, de
Saltstown et de Tirow contenant la section 70A-3R-7P, Irish Plantation
Measure, y compris la portion récemment occupée
par Monsieur Richard Hawkshaw, de même que la portion récemment
entre les mains de John Clarke, le tout étant égal
à la portion accordée à John Clarke par William
et Katherine Conolly, à l'exception de 40A-3R-3P, qui est
affermée à Denis Tilbury (aujourd'hui à T.
Tyrrell), y compris la maison d'habitation et tous les autres
édifices et bâtiments sur les terres susmentionnées ».
John Franklin vendit
ses titres à Richard Phillips du 2nd Regiment of Foot pour
la somme de £28433. En 1780 Richard Phillips épousa
Dorcas Shepherd, fille du Révérend Samuel Shepherd,
vicaire de Kildrought et, deux années plus tard, afferma
les terres à Richard Baldwin Thomas de Dublin: Ballymakealy,
Saltstown et Tirow, qui portaient alors le nom de Springfield,
selon un bail du 15 septembre 1763, et pour trois vies avec renouvellement
perpétuel, pour un fermage annuel de £80.
La propriété
était alors décrite comme « Toute la
partie connue sous le nom de Springfield avec la maison d'habitation,
les édifices et bâtiments construits dessus et contenant
la section 70A-3R-7P ».
À partir de 1780,
de nombreux propriétaires se succédèrent
à Springfield. À Monsieur Nicholas Archdall, succéda
Thomas Long, membre de la famille dublinoise de constructeurs
de voitures, qui, en 1801, afferma à James Langrishe et
à ses héritiers « toute cette portion
des terres de Springfield contenant 47 acres avec la maison d'habitation
et les bâtiments attenants par un bail comparable à
celui de Thomas Long, pendant les vies de Christina Clarke, née
Finey, fille de George Finey et épouse de John Clarke,
de Williamina Baillie épouse d'Arthur Baillie et de Miss
Catherine Clarke fille unique de John Clarke si elle leur survit ».
Plus tard Catherine
Clarke épousa Richard Nelson et ils gardèrent leurs
titres sur Springfield jusqu'à ce que le domaine fût
acheté par le comte de Leitrim.
En 1806, le Révérend
James Langrishe, archidiacre de Glendalough, loua la propriété
à Francis Walker de Elm Hall, Celbridge. Dans l'annuaire
Pigotts de 1824, le Capitaine John Bradshaw de Springfield est
cité comme étant un des gentilhommes de la région
de Celbridge. En 1833 il loua la maison d'habitation et les bâtiments
attenants, ainsi que 33 acres, à James Williams. À
Williams succéda John Thomas Haughton, fils de feu Jeremiah
Haughton des Celbridge Woollen Mills. Il s'y installa en 1845
et était propriétaire de la maison, des bâtiments
attenants et de deux pavillons de gardien avec 52 acres de terrain.
À Jeremiah Haughton succéda John J. Langrishe, qui
mourut avant 1889, date à laquelle, selon les registres
cadastraux, son épouse, Maria Langrishe, était propriétaire.
Mrs Langrishe mourut
en août 1898, dernier membre de la famille à vivre
à Springfield puisque le contenu de la maison fut vendu
par enchères publiques en octobre 1898.
Les occupants suivants
furent le Major Hamilton, le Capitaine Mitchell, le Capitaine
Richard Warren et Monsieur Bart (« Batty »)
Higgins, lequel vendit à Matthew Dempsey en 1940.
« Springfield in
the Townland of Ballymakealy »,
Lena Boylan, The Celbridge Charter.
Traduit de l'anglais par B. Hoepffner